Vétiver, une plage de ponte de tortues marines d’importance majeure
Les campagnes de suivi de traces ponte qui ont eu lieu en 2015 et 2019 ont montré qu’il s’agissait d’un des sites de ponte les plus importants de la Martinique pour la tortue imbriquée Eretmochelys imbricata, espèce classée en danger critique d’extinction (CR). Il s’agit d’une des dernières plages peu urbanisées du secteur nord Caraïbe et donc d’un habitat de repli.
Ce site est d’autant plus intéressant que sa partie maritime fait l’objet d’un cantonnement de pêche ce qui limite fortement le risque de mortalité des tortues marines par capture accidentelle dans les engins de pêche (première cause de mortalité anthropique des tortues marines aux Antilles).
Mais également un site dégradé
La plage de Vétiver subit de multiples pressions : occupation résidentielle et touristique, pollution lumineuse, végétation exotique envahissante, … Sa végétation est très appauvrie, les strates arbustives et arborées ont pratiquement disparu de la plage. La pollution lumineuse générée par les infrastructures situées en arrière plage engendre chaque année des désorientations de tortues marines et une surmortalité des nouveaux nés par épuisement, écrasement par les véhicules ou prédation. Aucune aire de stationnement n’est délimitée et les voitures et se garent sur la plage ce qui compacte le sol et limite les possibilités de reprise de la végétation et de pontes de tortues marines. Ce compactage pousse les tortues à pondre près de la mer et favorise l’érosion des nids lors des épisodes de fortes houles.
La réalisation du projet
Véti’VERT, un projet de restauration écologique impliquant les citoyens
L’ASSO-MER, a donc imaginé le projet Véti’VERT en partenariat avec l’ONF et avec le soutien de la commune de Case-Pilote (propriétaire du site) pour restaurer la forêt littorale indigène de la plage de Vétiver.
Les opérations prévues comprennent l’enlèvement d’anciens équipements d’accueil du public hors d’usage, la création d’une aire de stationnement délimité, le décompactage de l’arrière plage, la création d’exclos de régénération et la plantation de végétaux indigènes. Ces opérations seront mises à profit pour communiquer largement autour des questions de biodiversité notamment grâce à l’implication des scolaires et volontaires dans la réalisation des chantiers, la pose de panneaux d’information et d’un film.engins de pêche (première cause de mortalité anthropique des tortues marines aux Antilles).
Les partenaires du projet
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